Le départ.

Il fallait un bateau pour terminer l’aventure, un bateau de bois et de matières trouvées. Il fallait ce bateau aux formes différentes, un bateau dessiné à la main et inspiré de tous les autres. Un bateau qui en contient mille autres en somme.

 

Il fallait le bois que l’on trouve sur les plages, le bois donné prêté ou récupéré, le bois travaillé à même l’atelier, bois fabriqué et devenu, le bois hérité d’un grand-père architecte, magicien de la forme, transformeur de bois.

 

Il fallait le départ comme un souvenir vague, l’horizon embrassant le bateau à son arrivée, un départ vers on ne sait où, on ne sait comment, un départ émotif comme ils le sont toujours ici.

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Pour ouvrir vers l’histoire, celle que l’on raconte aux enfants le soir. Cette histoire d’un bateau accosté ici par un soir de juin, d’un autre bateau, tout petit celui-là, parti en recherche du monde. Ce bateau là trouvé, légué, redonné.

 

Comme une offrande à la mer et à ceux qui l’entourent.

 

Christopher Boyne a voulu construire, au cours de sa résidence pour Le chant des pistes, un bateau-maquette d’environ six pieds qui représenterait les bateaux madelinots, et sa rencontre avec les Îles. Lors de l’événement de clôture du Chant des pistes, le 25 juin, il mettra à l’eau son embarcation, clôturant ainsi l’événement tout en l’ouvrant vers une foule de suites possibles, puisque l’issue de ce voyage restera indéfinie.